En Amazonie, la forêt naturelle et sa biodiversité peuvent coexister avec un élevage rentable et faiblement émetteur de gaz à effet de serre. La condition à de tels paysages efficients ? Les vaches doivent paître au bon moment et au bon endroit. Un changement de pratique pour la majorité des éleveurs que finance le crédit « Pecuária Verde » (Élevage vert), mis en place à titre expérimental par la banque d’Amazonie et le Cirad.
« Les conditions équatoriales de l’Amazonie sont bien adaptées pour un élevage bovin à l’herbe », assure René Poccard-Chapuis, géographe au Cirad. Mais revers de la médaille : cette activité est une des principales causes de la déforestation qui affecte la biodiversité, le cycle de l’eau, les sols et la régulation du climat. Or, « des pratiques d’élevage innovantes et simples à mettre en œuvre pourraient enrayer ces processus », complète le géographe.
C’est pourquoi la banque d’Amazonie* en partenariat avec le Cirad et avec le soutien de l’AFD et de son homologue allemand la Deutsche gesellschaft für internationale zusammenarbeit (GIZ), a lancé en novembre dernier le produit financier « Pecuária Verde » (Élevage vert).
« Ce prêt à faible taux d’intérêt vise la mise en place de paysages plus efficients. C’est-à-dire des territoires qui combinent des zones de forêts naturelles avec des zones d’élevage où la production fourragère est performante. Les premières répondent aux enjeux environnementaux de la région et les secondes aux besoins économiques des éleveurs » résume René Poccard-Chapuis.
Source : Cirad
Juin 2022
