Pour le docteur Orban, alcoologue, c’est bien que les communes agissent, mais tout le monde politique a un rôle à jouer, les parents aussi.
Trop d’alcool dans les camps scouts
Un peu trop d’ébriété parmi les mouvements de jeunesse ? C’est ce que pensent certainement trois communes wallonnes qui ont récemment décidé d’interdire l’alcool dans les camps des scouts, guides et patros sur leur territoire. La décision n’a pas été bien vue par certains, notamment par les fédérations francophones et néerlandophones des mouvements de jeunesse.
Pourtant, certains spécialistes soutiennent les actions des pouvoirs locaux. C’est le cas de du docteur Thomas Orban, alcoologue et membre de la société française d’alcoologie, interrogé par 7Dimanche.
Selon lui, c’est une bonne chose que les communes qui accueillent beaucoup de camps fixent des règles. « Elles mettent un cadre et interviennent en responsabilisant. On sait que les jeunes vont sortir du cadre, et c’est normal… Le cadre a une fonction de tuteur et cela veut dire que l’on peut grandir grâce à ce cadre. Je ne parle pas d’interdiction ou de prohibition », commente-t-il.
Manque de connaissance
Une des raisons de ce besoin d’encadrement : beaucoup de jeunes de cet âge ne connaissent pas encore bien l’alcool. « Ils ont une méconnaissance de l’impact de l’alcool sur leur cerveau. La dépendance à l’alcool, c’est une affection chronique du cerveau et pas une défaillance morale. Un tiers des patients dépendants ont des problèmes de TDAH, des pathologies psychiatriques… on fait comme si on ne connaissait pas ces liens-là », indique l’expert. « Cela m’interpelle alors qu’ils sont concernés par ce qu’ils mangent (bio), le climat… Quand on parle alcool, on a l’impression que leur cerveau s’arrête de réfléchir et qu’ils font comme leurs parents. »
Source : moustique
Juillet 2022

Tdah : Belgique : Alcool dans les camps scouts: à qui de fixer les règles?