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Ce ne sont ni des réserves indigènes, ni des aires protégées, ni des propriétés privées : environ 20 % de l’Amazonie brésilienne est constituée de « terres de personne », sans cadre juridique, donc encore plus vulnérables aux occupations illégales, orpailleurs et bûcherons clandestins.En raison des vicissitudes de l’histoire et de la négligence des autorités, quelque 830.000 kilomètres carrés de l’Amazonie brésilienne sont considérés comme des « forêts publiques non réglementées ». Des zones donc sans véritable statut, moins surveillées et plus exposées à une exploitation aveugle.⋙ Déforestation en Amazonie : Nouveau record battu au Brésil en avril avec plus de 1.000 km2 déboisés

Des hectares et hectares de forêt sans protection

Depuis 2006, les habitants d’une quinzaine de villages riverains du fleuve Manicoré, qui traverse le sud de l’État d’Amazonas (nord-ouest), tentent de faire classer les 400.000 hectares de forêt où ils vivent comme Région de développement durable (RDS), un statut qui assure un peu plus de protection.Dans l’un de ces villages, Terra Preta, avec ses maisonnettes en bois, sa petite école et son église, les habitants vivent essentiellement de la production de farine de manioc, d’açai (un fruit prisé pour ses fibres) et d’huile d’andiroba (un fruit aux propriétés médicinales et cosmétiques). Ils se désolent d’assister à l’exploitation sauvage de l’environnement :

La destruction prend la forme de barges que nous voyons tous les jours descendre la rivière chargées du bois de la forêt, raconte à l’AFP Cristian Alfaia, un responsable communautaire.

Source : Geo
Juillet 2022

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