C’est la conclusion d’une méta-analyse parue dans le Journal of Neurology Neurosurgery & Psychiatry. Les médicaments noradrénergiques, qui sont utilisés pour réduire les symptômes du trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité, pourraient aider à réduire les symptômes cognitifs et neuropsychiatriques de la maladie d’Alzheimer. Une dizaine d’études, impliquant 1300 patients au total, rapportent un effet positif significatif de ces traitements sur la cognition globale et l’apathie.
La maladie d’Alzheimer est caractérisée par un dysfonctionnement au niveau d’un noyau sous-cortical appelé locus cœruleus (LC) ; c’est de cette région cérébrale que sont issus la plupart des neurones utilisant la noradrénaline comme neurotransmetteur — des neurones qui se projettent dans l’ensemble du cerveau. La noradrénaline (ou norépinéphrine) est essentielle à l’éveil et à de nombreux processus cognitifs, notamment l’attention, l’apprentissage, la mémoire, le contrôle exécutif et inhibiteur.
La perte de neurones noradrénergiques du LC est directement associée à la perte de mémoire et aux troubles de l’attention qui surviennent au début de la maladie d’Alzheimer. Elle est également responsable de l’apathie observée chez de nombreux patients — la motivation étant influencée par le système noradrénergique. Les traitements actuels de la maladie ciblent les neurones cholinergiques et glutamatergiques, mais ont des effets limités. Les neurones noradrénergiques apparaissent aujourd’hui comme une nouvelle cible thérapeutique.
Source : trustmyscience
Août 2022

Les traitements du TDAH pourraient être efficaces contre la maladie d’Alzheimer