« C’est une langue belle à qui sait la défendre », chante Yves Duteil.
Ceux qui estiment que le combat en faveur de la qualité du français est une niaiserie font fausse route. Ce n’est pas que le législateur et les lois, aussi rigides soient-elles, qui assureront la pérennité du français au Québec.
Il y a un lien étroit entre l’amour que l’on éprouve pour la langue française et l’énergie que l’on doit déployer pour l’inscrire dans nos lois.
Les Québécois sont ambivalents lorsqu’il s’agit de défendre la qualité du français parlé et écrit. La preuve en est que les futurs enseignants ont des résultats catastrophiques aux examens de français à l’entrée de l’université. Plusieurs doivent repasser trois ou quatre fois leur examen.
Comment peut-on être fier d’une langue que l’on maltraite, que l’on truffe de mots anglais et que l’on écrit en faisant fi de la grammaire ?
Langue universelle
Les Québécois ont le privilège de parler une langue universelle qui est partagée par presque 300 millions de locuteurs dans trente-deux pays.
Au Québec, le combat pour la survivance du français est indissociable de la qualité du français parlé. Car pourquoi parlerait-on une langue bâtardisée par l’anglais et rendue incompréhensible dans le reste de la francophonie ?
Qui a envie d’assurer la pérennité d’un français au vocabulaire limité, intoxiqué par des sacres ? Ceux qui rêvent d’indépendance et qui manient la langue avec aisance, possèdent un vocabulaire riche et sont bardés de diplômes doivent limiter leurs transports devant ceux qui prônent une langue de qualité pour tous les Québécois.
Les adversaires de nos lois linguistiques ont souvent peu de respect pour le français. Et ils sont encore nombreux à nous réduire à des citoyens de second rang au Canada. Même le mot frog revient à la mode.
Source : journaldemontreal
Août 2022
