Surexploitée et maltraitée depuis des décennies, la forêt amazonienne pourrait atteindre un point de non-retour dès 2030. Seul un changement de modèle de développement peut la sauver.
C’est un continent dans le continent. Répartie sur neuf pays, dont 60 % de sa superficie au Brésil, l’Amazonie s’étend sur 7 millions de km2. Elle représente plus de la moitié des forêts tropicales restantes sur la planète. Mais pour combien de temps ? Car au fil des années, les études toujours plus inquiétantes sur la disparition du « poumon vert » de la planète se multiplient.
Celles de MapBiomas Amazonía* n’échappent pas à la règle. « Entre 1985 et 2018, un total de 74,6 millions d’hectares de forêt et de couverture végétale a disparu en Amazonie. » Soit l’équivalent de 1,35 fois la France. Cette déforestation est le résultat d’une série de fléaux dont souffre la région : élevage extensif, monocultures, exploitation forestière et minière, construction de barrages hydroélectriques et de routes, incendies volontaires… Rien ne semble épargner les écosystèmes amazoniens.
«Nous ne savons pas quelles peuvent être à terme pour la planète les conséquences conjuguées de la déforestation et de la dégradation de la forêt sur le climat et la biodiversité, y compris aquatique.Paulo Nobre, Institut national de recherche spatiale (INPE), au Brésil
Accaparement des terres et spéculation foncière
Source : ccfd-solidaire
Amazonie : la lente agonie de la forêt.