On doit à Jean-Charles Cachon la création de nombreux programmes en éducation francophone, à l’Université de Hearst, au Collège Boréal et à l’Université Laurentienne. Doté d’un impressionnant CV de 23 pages, ce pilier de la francophonie du Nord cumule les implications bénévoles et les récompenses. Du conseil d’administration du Carrefour francophone, à son rôle de consul honoraire de France en passant par son titre de professeur émérite de la Laurentienne, Jean-Charles Cachon est la voix forte de l’éducation en français dans le Nord.
« Vous venez d’être nommé chevalier dans l’ordre des Palmes académiques par le gouvernement français. Que récompense cette distinction pour vous ?
C’est une belle reconnaissance d’un travail accompli durant une carrière. Souvent, c’est du travail qui n’est pas nécessairement visible parce que ça se passe au contact des étudiants. C’est cette interaction qui fait le cœur du travail universitaire et de l’existence de l’université.
Comment avez-vous réagi à l’annonce de cette reconnaissance ?
Je ne m’attendais pas à ce que cela vienne de la France, parce que c’est un travail qui a été accompli principalement au Canada. Je pense qu’ils ont voulu souligner le fait que j’ai contribué à la création de plusieurs programmes de langue française dans le domaine de la gestion, donc c’était une innovation là où je m’installais. J’ai eu l’occasion de le faire à Hearst et Sudbury, mais aussi pour des programmes de langue anglaise dans les institutions qui sont maintenant indépendantes à North Bay, Algoma et Sault-Sainte-Marie parce que les trois institutions faisaient partie de l’Université Laurentienne.
Et donc, comme j’avais mis sur pied le programme en français d’abord, j’ai pu les aider à mettre sur pied le programme en anglais. Mais je pense que ce qui importait pour le gouvernement c’était le travail accompli pour la francophonie, en Ontario.
Source : ontf
Novembre 2022
Jean-Charles Cachon, architecte de l’éducation francophone