Par Camille Gaubert
Si les individus TDAH sont plus sensibles à la douleur, c’est en raison d’une dysfonction de certains réseaux cérébraux liés à la fois au traitement de l’attention et de la douleur, concluent des travaux français sur la souris.
2,5% des adultes souffrent de TDAH.
Le trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) augmente la sensibilité à la douleur, qui en retour amplifie le TDAH, démontrent des chercheurs français sur la souris. Une aggravation réciproque due à une altération du réseau cérébral de contrôle de la douleur, d’après ces travaux publiés dans PNAS. L’attention et ses troubles modulent la sensation de douleur.
Difficultés à rester concentré, inattention, impulsivité et potentiellement hyperactivité font partie des symptômes connus du TDAH qui concerne environ 2,5% des adultes, d’après l’association dédiée HyperSupers. Moins connue, la sensibilité accrue à la douleur fait aussi partie des signes rapportés par ces patients et confirmés par l’importance de leurs réflexes de retrait face à un stimulus douloureux. “Notre travail est parti d’une étude de 2013 selon laquelle cette sensibilité plus importante des adultes atteints de TDAH était partiellement diminuée par la ritaline ou le métylphénidate, qui en sont les traitements de référence”, explique à Sciences et Avenir le neuroscientifique Marc Landry, qui a dirigé ces nouveaux travaux. Cette sensibilité à la douleur est donc bien liée au trouble lui-même, puisqu’elle est diminuée par le traitement.
Source : sciencesetavenir
Novembre 2022
Le trouble de l’attention (TDAH) et la sensibilité à la douleur sont liés et s’aggravent mutuellement