Tdah : La signature neurobiologique de l’impulsivité
Il sera dorénavant possible de prédire, grâce au code génétique, quel enfant sera plus à risque d’avoir des comportements impulsifs et dangereux à l’adolescence. Même si l’impulsivité n’est pas une maladie comme telle, elle est clairement liée au TDAH, à la toxicomanie, à la dépression et même au suicide.
Alors que les codes génétiques sont de plus en plus utilisés en médecine afin de détecter de futures maladies, un groupe de chercheurs de l’Université McGill vient de mettre au point un score génétique permettant de détecter les tendances à l’impulsivité.
« On savait déjà qu’un réseau de gènes était associé à l’impulsivité chez les animaux », explique en entrevue téléphonique Jose Maria Restrepo, doctorant au Programme intégré en neurosciences de l’Université McGill. En étudiant des souris, les chercheurs — sous la direction de Cecilia Flores, professeure titulaire au Département de psychiatrie — avaient préalablement déterminé l’importance d’un gène, le DCC. Ce dernier joue un rôle primordial dans le développement des connexions entre les neurones dopaminergiques dans le cortex préfontal et le striatum, deux zones du cerveau liées à la régulation des émotions et à la prise de décisions.
Les chercheurs ont ensuite observé l’expression de ce gène et d’autres gènes qui y étaient liés afin d’établir un score fiable. « L’approche génétique habituelle consiste à identifier la variation de quelques marqueurs génétiques potentiellement responsables du problème dans le but de trouver la signature neurobiologique de l’impulsivité (ou de toute autre caractéristique ou affection) », explique Patricia Pelufo Silveira, professeure agrégée au Département de psychiatrie et chercheuse au Centre de recherche Douglas, dans un communiqué.
Source : ledevoir
Janvier 2023
Tdah : La signature neurobiologique de l’impulsivité